Etude Formation emploi de l’Insee

L’INSEE a publié, le 10 avril 2018, l’édition 2018 de « Formations et emploi » ; document qui présente son analyse sur les sortants du système éducatif, leur insertion professionnelle et la formation tout au long de la vie.

 

L’Insee constate que, depuis 2010, la part de bacheliers a progressé et le nombre d’inscrits et de diplômes délivrés dans l’enseignement supérieur se sont aussi accrus.

 

Depuis 2008, les effectifs d’apprentis ont diminué dans l’enseignement secondaire, mais ont augmenté dans le supérieur ; l’apprentissage concerne aujourd’hui près de 5 % de l’ensemble des jeunes de 16 à 25 ans. 9 % des jeunes de 18 à 24 ans étaient considérés comme sortants précoces : ils possédaient au plus le brevet des collèges et ne suivent pas de formation.

 

Les jeunes en emploi récemment sortis des études sont plus souvent en sous-emploi ou en emploi à durée limitée et, bien que plus diplômés, perçoivent des salaires moins élevés.

 

Dans ce contexte, la formation professionnelle constitue un moyen d’améliorer sa situation au regard de l’emploi. En 2016, en France, 39 % des personnes ayant terminé leurs études initiales, quelle que soit leur situation sur le marché du travail, avaient suivi une formation à but professionnel dans l’année.

 

Qu’ils soient en emploi ou au chômage, les actifs en seconde partie de carrière et les peu ou pas diplômés se sont formés moins que les autres. Pour les personnes en emploi, les cadres étaient près de deux fois plus nombreux que les ouvriers à s’être formés. Les formations suivies par les salariés étaient en grande majorité à l’initiative de l’employeur et financées intégralement par lui.

 

Les formations suivies par les chômeurs ont mené deux fois plus souvent que celles des personnes en emploi à une certification. Dans un quart des cas, les chômeurs ont participé aux frais liés à leur formation.

 

L’Insee relève que le CPF n’est connu que par quatre actifs sur dix. Les chômeurs le connaissent moins que les personnes en emploi.

 

Entre les cohortes de débutants arrivées sur le marché du travail au début des années 1990 et celles arrivées après la récession économique de 2008-2009, les parcours d’insertion se sont sensiblement dégradés. Près d’un jeune sur cinq arrivé sur le marché du travail pour la première fois en 2010 est ainsi resté sur le bord du chemin au cours des cinq ans qui ont suivi ses études, entre chômage et inactivité.

Pour autant, en près de vingt ans, les emplois obtenus par les jeunes sortants sont mieux qualifiés et moins souvent à temps partiel, et l’éventail des rémunérations s’est resserré.

 

 

SOURCE :

 

https://www.arftlv.org/actualites/20622__16/Etude-Formation-emploi-Insee.aspx

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3526086