L’accès à l’emploi des jeunes suivis en missions locales se dégrade

Une étude de la Dares de juin 2014, révèle qu’en 2013, 534 000 jeunes de 16 à 25 ans ont été accueillis pour la première fois dans le réseau des missions locales, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2012 et de 10 % par rapport à 2011. Depuis 2011, le nombre de jeunes en contact avec le réseau a augmenté dans les mêmes proportions et a atteint en 2013 un niveau historique : 1 446 000, dont 1 224 000 reçus en entretien individuel par un conseiller.

Les jeunes reçus en entretien individuel en 2013 ont signé 593 000 contrats de travail, chiffre stable par rapport à 2012 mais en baisse de 7 % par rapport à 2011.

Cette baisse sensible recouvre une forte chute des contrats de travail classiques (100 000 de moins en deux ans), en partie compensée par un recours important aux emplois aidés (63 000 de plus en deux ans) qui limite l’impact de la crise économique pour les jeunes bénéficiaires.

36 % des jeunes en premier accueil en 2013 ont au moins un baccalauréat. Tandis que la proportion de jeunes peu qualifiés en premier accueil (niveaux V sans diplôme, V bis ou VI) a baissé, passant de 39 % en 2011 à 37 % en 2012 et seulement 35 % en 2013 ; ils étaient 43 % en 2005.

En 2012, les taux d’accès à une formation dans les six mois de suivi par les missions locales sont les plus élevés en Lorraine (25 %) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (22 %) et les plus faibles en Poitou-Charentes, Picardie et Bourgogne (moins de 10 %).

En Poitou-Charentes, en 2012, 13 828 jeunes ont été reçus en mission locale pour un premier accueil. Dans les six premiers mois de suivi, 21 % (moyenne nationale 18,7 %) ont eu accès à un emploi classique, 4,6 % (4,1 % moyenne nationale) à un emploi aidé et 4,5 % sont entrés en alternance (3,5 % au niveau national).

Source