L’insertion professionnelle des ingénieurs diminue en 2014

Les jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs ont une moins bonne insertion professionnelle en 2014. C’est ce que dévoile une enquête de la Conférence des grandes écoles (CGE).

Les ingénieurs pâtissent-ils aussi de la crise de l’emploi ? La 22e édition de l’enquête de la Conférence des grandes écoles (CGE) sur l’insertion des jeunes diplômés met en avant la baisse du taux d’insertion professionnelle des jeunes ingénieurs.

Un taux d’insertion en baisse

Au premier trimestre 2013, le taux d’embauche des diplômés en 2012 était de 65,4 %. A la même période en 2014, ce taux pour les diplômés de 2013 est de 62,6 %, soit une baisse de 2,8 points.

Une diminution inquiétante d’autant qu’elle va de fait avec l’augmentation du taux d’anciens élèves à la recherche d’un emploi. Alors qu’ils étaient 13,3 % en 2013, ils sont 15,9 % en 2014 (une hausse de 2,6 points). Le taux de créateurs d’entreprises reste très bas (0,4 %, comme en 2013). 16,1 % des diplômés ont quant à eux décidé de poursuivre leurs études (dont 7,5 % en thèse).

Des écarts significatifs entre les hommes et les femmes

Selon un rapport publié par le département statistique du ministère de l’Education nationale en 2012, la part de femmes dans les écoles d’ingénieurs est seulement de 27,8 %. Si elles sont peu nombreuses à souhaiter y entrer, elles sont également de moins en moins à trouver du travail à leur sortie.

Selon l’enquête de la CGE, seules 59,4 % des femmes ayant obtenu leur diplôme en 2013 sont insérées sur le marché de l’emploi en 2014 (contre 64,1 % des hommes). Pis, 18,4 % sont en recherche d’emploi (contre 14,7 % des hommes). Des inégalités criantes que les grandes écoles d’ingénieurs tentent d’atténuer en incitant les jeunes femmes à s’inscrire dans leurs établissements.

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