Seurre : première pierre au chantier d’insertion

Le projet de chantier d’insertion, qui traînait dans les cartons depuis quelque temps, a été validé à la fin du mois de juillet.

Cela fait plusieurs mois que l’idée de lancer un nouveau chantier d’insertion à Seurre mijote. Depuis le 22 juillet, c’est officiel, le projet a été validé. Si le calendrier de sa mise en place n’est pas encore arrêté, ce chantier devrait vraisemblablement voir le jour dans le courant du mois de septembre.

Ce projet a été mené ­conjointement par la communauté de communes ­Rives de Saône et par l’Action sociale Sud Côte-d’Or de la Société dijonnaise de l’assistance par le travail (Sdat-Asco) qui, depuis cinq ans, anime des ateliers de découverte, où sont programmées différentes activités. On y propose, par exemple, de la rénovation de matériel ancien, de l’apiculture, de la culture d’anciennes variétés de légumes, etc.

Mais, à la différence de ce qui va être mis en place à la rentrée, les participants ne sont, dans ce contexte, pas rémunérés pour ce qu’ils font. Les gérants de la Sdat-Asco appellent cela de la politique sociale. Le futur chantier d’insertion sera, quant à lui, installé sur le site de l’Étang-Rouge, à Seurre. Il sera ouvert à une douzaine de personnes, auxquelles sera proposé un ­contrat à durée déterminée d’insertion de vingt heures par semaine, d’une durée maximale de vingt-quatre mois. Ces personnes seront alors embauchées pour valoriser et entretenir le site, pour y animer des activités touristiques et pour gérer la future plate-forme de compostage qui va y être installée. Des activités qui seront complémentaires des animations qui existent déjà sur le site, proposées par l’association de l’Étang-Rouge et par celle des Croqueurs de pommes.

Des places réservées aux habitants locaux

Une enveloppe de plus de 220 000 € sera allouée au bon fonctionnement de cette initiative. Les sources de financement sont multiples, la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) a posé 140 000 € sur la table, soit les deux tiers du coût global. Le budget sera complété par le conseil général de Côte-d’Or et la communauté de communes Rives de Saône, qui, de son côté, a déjà mis la main à la poche avec l’achat d’un véhicule de neuf places qui facilitera la mobilité des personnes qui intégreront ce chantier. Les douze places seront réservées aux ressortissants de la communauté de communes.

Ce projet vient donc en complément de ce qui existe déjà à Seurre pour renforcer la politique de retour vers l’emploi. « Les objectifs que nous donne la Direccte, c’est 25 % de retour vers l’emploi après un chantier d’insertion, indique Gilles Dravigny, directeur adjoint de la Sdat-Asco. Sauf que, pour une personne qui a été durablement éloignée de l’emploi, vingt-quatre mois, cela ne suffit pas toujours. » Ces personnes ont donc accès à des activités d’insertion, non rémunérées, jusqu’à ce que les encadrants les jugent prêtes, ou non, pour intégrer un chantier.

« Mon but est de démontrer que nul n’est inemployable. Et j’en ai la preuve, insiste Gilles Dravigny. L’être humain est fait pour avancer. Quelqu’un qui refuse d’aller sur le marché de l’emploi, c’est parce qu’il est confronté à des freins psychologiques. » Des freins que ce type de chantier permet de faire disparaître.

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